Si tu veux te construire une solide culture féministe, la maison d’édition Cambourakis propose une collection ultra pertinente autour de cette thématique. Dans l’espace francophone, cette collection « Sorcières » est en effet une référence, que ce soit en termes de contenu, de diversité et d’esthétisme (ce sont de très beaux objets).
Rêver l’obscur – Femmes, magie et politique
Partisane de l’action directe non violente, Starhawk a été de tous les mouvements antimilitaristes et antinucléaires aux États-Unis dans les années 1970-1980. Sa pensée féministe et écolo est l’une des plus originales de l’époque contemporaine.
Fragiles ou contagieuses. Le pouvoir médical et le corps des femmes.
Dans Fragiles ou contagieuses, Barbara Ehrenreich et Deirdre English montrent comment la médecine a construit des types de discours différents en fonction des classes sociales : l’un enfermant les corps des femmes de la bourgeoisie dans la fragilité et l’hystérie, l’autre décrivant les corps des femmes des classes populaires comme résistants mais vecteurs de maladies contagieuses.
Peau
Dans ce recueil de 24 essais, Dorothy Allison raconte son enfance, son engagement féministe, sa sexualité et les « Sex Wars » des années 1980. Elle y aborde notamment les thèmes de l’inceste et de la lesbophobie, et partage ses réflexions sur la littérature : comment écrire l’extrême misère sociale, comment écrire sur le sexe ? Un ouvrage puissant que j’ai adoré.
Des femmes contre des missiles
En 1981, sur fond de Guerre froide, des femmes organisent, autour de la base militaire de Greenham Common en Angleterre, un camp pacifiste pour protester contre la décision de l’OTAN de stocker des missiles nucléaires sur ce site. Par une série d’actions non-violentes directes, des femmes ont ainsi exprimé leur opposition à la guerre, au militarisme et à la violence.
Réflexions autour d’un tabou : l’infanticide
Huit femmes, différentes mais unies par leur activité militante, décident de réfléchir collectivement à la question de l’infanticide en l’abordant sous divers aspects. Un petit livre qui (se) pose beaucoup de questions, et qui propose quelques éléments de réponse. À chacun.e de s’en saisir pour continuer la réflexion…
Ne suis-je pas une femme ?
« Ne suis-je pas une femme ? », telle est la question que Sojourner Truth, ancienne esclave, abolitionniste noire des États-Unis, posa en 1851 lors d’un discours célèbre, interpellant féministes et abolitionnistes sur les diverses oppressions subies par les femmes noires : oppressions de classe, de race, de sexe. Un livre majeur du « black feminism » enfin traduit plus de trente ans après sa parution. J’ai également adoré cet ouvrage.
Sorcières, sages-femmes et infirmières. Une histoire des femmes soignantes
Barbara Ehrenreich et Deirdre English. Traduit de l’anglais par L. Lame
Portant un regard féministe sur les chasses aux sorcières en Europe et la suppression de la profession de sage-femme aux États-Unis, les auteures s’interrogent : et si, derrière ces événements, se cachait une véritable monopolisation politique et économique de la médecine par les hommes de la classe dominante, reléguant peu à peu les femmes à la fonction subalterne d’infirmière docile et maternelle ?
De la marge au centre – Théorie féministe
Avec De la marge au centre, son deuxième essai paru aux États-Unis en 1984, bell hooks poursuit la réflexion initiée dans Ne suis-je pas une femme ? Elle s’attache, dans un style toujours accessible, à bouleverser les représentations habituelles de la pensée féministe majoritaire en plaçant au centre de sa réflexion les femmes noires et/ou des milieux populaires, insistant sur le besoin profond d’une approche révolutionnaire de ces questionnements.
Chroniques altermondialistes. Tisser la toile du soulèvement global
Homo inc.orporated – Le triangle et la licorne qui pète
Reclaim, recueil de textes écoféministes
La COP 21 a suscité un regain d’intérêt en France pour l’écoféminisme dans les milieux militants. Ce mouvement, né dans les années 1980 dans les pays anglo-saxons, a été initié par des femmes faisant le lien entre l’exploitation des ressources naturelles et l’exploitation qu’elles subissaient en tant que femmes. Cette prise de conscience a donné lieu à de nombreuses actions et autant d’écrits écoféministes inconnus en France. Cette anthologie, proposée par la philosophe Émilie Hache, permet de découvrir les textes des principales figures de ce mouvement.
Donner naissance – Doulas, sages-femmes et justice reproductive
Alana Apfel nous propose un recueil vivant de treize récits écrits par des sages-femmes et des activistes féministes aux États-Unis qui racontent la naissance autrement. Au modèle de la toute-puissance médicale qui saurait mieux que les femmes elles-mêmes ce qu’est un « bon » accouchement est opposé ici un tout autre professionnalisme, à la fois discret et attentif, qui permet de faire une juste place à des femmes indignement traitées.
Voici un autre article du coin lecture :
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