[minnosh_ext_dropcap font-size= »75″ font-weight= »700″]L[/minnosh_ext_dropcap]undi 16 juin 2013 : Départ vers 10h00. Le comble d’un embouteillage est qu’il ne se déclare jamais et que ses victimes collatérales en pâtissent souvent lourdement. Ce lundi là, ce fléau a failli me faire passer mes vacances entre Créteil et Villejuif. Au lieu de ça, après une course acharnée dans l’aéroport, j’ai pu in extremis prendre l’avion en direction de Lima (au Pérou). Billet moins cher oblige, j’ai dû passer par Atlanta avant de rejoindre la capitale péruvienne.
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48h sans dormir entre Paris-Atlanta-Lima-Puno et Copacabana
Trois petites heures d’escale pour franchir la lourde barrière sécuritaire aux Etats-Unis. 7H de vol plus tard, Lima m’ouvrait son antre. Une fois sur place, il me faut 1h30 pour passer la douane (à minuit ! Qu’est-ce que ça doit être en pleine journée!). Après avoir mangé un truc, je passe la nuit à l’aéroport : 9h à déambuler et à tenter de dormir (vainement) dans l’un des couloirs, sans faire un brin de lecture, j’étais déjà HS. Au petit matin, la délivrance (enfin) quand on embarque. Il nous faut moins de 2h00 pour rejoindre Juliaca. Une ville sans grand intérêt à part être un point d’entrée vers la Réserve Nationale Titicaca. Les habitations, à l’instar de celles du Magreb, n’ont pas de toit définitif. Je ne sais pas si ce sont pour les mêmes raisons (ne pas payer le max d’impôt et accueillir le reste de la famille au fur et à mesure des naissances et des mariages).
Depuis l’aéroport, je n’ai pas attendu longtemps pour me décider à aller à Puno (une ville située à 1h de là) qui est un lieu de passage obligé pour ceulles qui vont et viennent entre la Paz et Cuzco. Arrivée à Puno, je prends directement un billet pour Copacabana. J’attends 3h le bus dans la gare routière et en profite pour prendre mon premier vrai repas péruvien depuis mon arrivée. Concernant la bouffe de la gare, je me dis que j’aurai mieux par la suite. Attentionnée vis à vis de mon estomac, je me contente d’un riz et d’un poulet. Simple et efficace. De Puno, il me faudra 3h pour rejoindre la ville de Copacabana (située à 3800 mètres d’altitude). Pendant le trajet, j’ai la nausée et des sueurs en raison de la fatigue et d’une ascension (en bus certes) mais beaucoup trop rapide. Sans compter les 3 avions en moins de 48h…
Une belle arrivée dans la ville
L’arrêt et la sortie du bus pendant quelques minutes au poste frontière entre le Pérou et la Bolivie fut donc bénéfique. J’arrive enfin à Copacabana pendant le coucher de soleil aux environs de 17h45. C’est magnifique (tout comme le trajet reliant Puno à cette ville d’ailleurs – même si l’expérience aurait pu être encore plus intense si j’avais été en meilleure forme). Je sors du bus et me rend dans le premier hôtel. Le propriétaire me file une chambre : la 502. Ceulles qui sont des habitué.e.s savent donc que c’est une chambre située au 5ème étage (et dernier étage) et l’ascenseur ne fait partie d’aucune équation en Bolivie. C’était sadique après mes dernières 48h.
En temps normal, ça ne m’aurait posé aucun problème mais là, à 3800 mètres d’altitude, sans avoir dormi et après avoir pris des transports pendant des milliers de kilomètres, ma cage thoracique a failli s’enfuir pour redescendre au rez-de-chaussée. Comme les moins jeunes, j’ai donc été sage et me suis arrêtée à chaque étage avec le souffle court et bruyant (en mode doublage de film érotique un peu sale). Bref, ce soir là, toujours comme les moins jeunes, coucher à 21h30 (en même temps, il faisait nuit depuis longtemps déjà).
(Re)découvrir l’amplitude thermique
Le lendemain à 6h30, j’ouvrais les yeux et claquais des dents. C’est en effet une autre spécificité andine : l’amplitude thermique inégalable (enfin si, mais en tant qu’européen.ne.s, on connait moins, ok). On brûle littéralement au soleil pendant la journée et on crie : « A mort la Sibérie » le soir venu. Ce qui est dommage, car vers 18h30-19h00 à l’heure de la douche, au lieu d’avoir un peu de réconfort avant une longue nuit, vous avez un bac de glaçons liquides qui vous tombe dessus. Le 18 juin, (soit le lendemain de mon arrivée à Copacabana), après un petit déjeuner copieux, je remplis mes obligations de « bonne fifille à sa maman qui s’inquiète » en lui envoyant un mail au cybercafé.
Evidemment, au bout de 20 minutes, il y a un bug. Panne de courant. Tout un mail à réecrire (vite) avant la prochaine panne. J’achète un pull et je mange du poisson le midi. Il faut que je me rende rapidement à la Paz pour avancer dans mes démarches pour mon projet. J’en profite pour visiter la cathédrale. Depuis mon arrivée, je vois bien qu’il y a un monument perché sur une colline surplombant la ville qu’on doit sûrement pouvoir visiter. Je me renseigne, elle est à 4000 mètres et il faut grimper à pied. J’ai encore un peu de mal à respirer par moment et je suis HS à cause des galères pour arriver jusqu’ici. Je préfère garder des forces et ne rien faire pendant la journée à part me balader un peu et me poser.
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Vivre des moments tranquilles à Copacabana…
Pendant l’après-midi, j »ai donc papoté avec un gars qui vendait des fringues pour les touristes (il n’y a que ça dans la rue principale de la ville) et qui venait de Potosi. Pendant plusieurs minutes, il m’a raconté des trucs horribles, notamment que son frère – après une chute à moto – avait tous les membres de son corps complètement ravagés…J’ai été faible et ne suis pas restée longtemps à faire la psychologue de substitution…
Sinon, après un jour et demi dans cette petite ville plutôt agréable en face de ce lac magnifique du Titicaca, j’avais déjà mes deux adresses de bonne bouffe. Ce sont des réflexes auxquels je me rattache toujours avec beaucoup de ferveur. Partout où je vais, il faut que je trouve mes petites habitudes dans un bon stand de rue ou un resto.
….Avant de rejoindre La Paz
Le 19 juin, départ de Copacabana pour la Paz. Avant de prendre mon billet de bus, je me suis aperçue que je vivais toujours à l’heure péruvienne depuis deux jours, ce qui était de bonne augure car il ne m’aurait pas attendu ! Départ à 13h30 de Copacabana.
Pour accéder à l’épisode 2 : Copacabana à Potosi
Ressources :
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- Vous pouvez lire les 2 articles consacrés sur les détenu.e.s français.e.s incarcéré.e.s au Pérou à » Sarita Colonia » et en Bolivie à : » La Palmasola »
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