Louise revient sur sa scolarité au Vietnam

L’expatriation au Vietnam pendant l’adolescence

– Entretien réalisé en 2017 –

 

L’expatriation au Vietnam pendant sa scolarité : l’exemple de Louise

Louise a passé plusieurs années expatriée au Vietnam (de 1999 à 2005) avant de revenir en France après son bac. Nous aborderons les liens qu’elle a tissés avec ce pays et son point de vue sur une expatriation contrainte, celle que l’on vit lorsque l’on est mineur.e, quand les parents décident de mettre les voiles. 

De quoi on parle dans ce podcast ?

Dans cette interview, nous allons revenir sur les causes de son départ au Vietnam alors qu’elle était encore au collège, sur son quotidien à Hanoï mais également sur les difficultés que l’on peut rencontrer lors du retour en France.

  • Une adolescence dans un pays étranger
  • Les causes du départ de France
  • Son arrivée au Vietnam
  • Les libertés des adolescent.e.s des lycées français au Vietnam
  • Le retour compliqué en France après le bac

Dans cette interview, retrouvez Louise qui a suivi ses parents au Vietnam alors qu’elle était encore en 5ème. Vous allez découvrir les raisons de son départ, comment se sont déroulées ses 6 années d’expatriation au Vietnam et ce qu’elle a pu apprendre durant cette expérience hors du commun.

 

Quitter Paris et s’expatrier à Hanoï

Louise vit actuellement à Paris mais pendant plusieurs années, elle a vécu à Hanoi ou elle a effectué la majorité de sa scolarité avant de repartir après son bac. Elle nous raconte comment se déroule une vie d’adolescente pendant une expatriation « contrainte ». De retour dans la capitale depuis de nombreuses années, elle reste imprégnée de ce pays avec qui elle a un lien particulier.

De Paris à Hanoi

Louise a été expatriée au Vietnam de 1999 à 2005, de la cinquième à la terminale. Elle a également été formée au cours Florent (théâtre) pendant 3 ans. C’est un profil d’expatrié particulier puisqu’elle n’a pas fait le choix de partir. Ce sont ses parents qui ont décidé de prendre le large et qu’elle a dû suivre. 

La décision de partir au Vietnam

Au départ, toute la famille aurait dû partir au Cambodge puis finalement c’est au Vietnam, à Hanoï, que toute la famille habitera pendant plusieurs années. A son arrivée, elle est en 5ème et du jour au lendemain, tout change. Elle a eu quelques mois pour s’organiser mais le départ est douloureux : elle doit quitter ses ami.e.s et ses habitudes en France. Elle n’avait, à l’époque, jamais quitté son pays pour aller vivre ailleurs et ne savait pas du tout à quoi s’attendre.

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La vie à Hanoï

Elle a fait sa rentrée en 5ème dans un lycée français ou les élèves (composé.e.s d’étranger.e.s, de français.e.s et de vietnamien.e.s) étaient peu nombreux/nombreuses. Au départ, Louise éprouve quelques difficultés à s’adapter : Il n’y a qu’une seule classe par niveau, les rencontres se font rares et les échanges n’ont pas été aisés tout de suite. Des freins aux amitiés : En 1999, il y avait quelques tensions entre les Vietnamien.ne.s et les  Français.e.s et les Vietnamien.ne.s n’avaient pas le droit de parler leur langue maternelle. Les contacts amicaux ne sont donc pas évidents à établir.

Elle constate également que le rapport à l’école, à l’illicite et à l’autorité étaient totalement différents pour les vietnamien.ne.s et les français.e.s.  Cela entravait souvent les amitiés possibles.

En dehors du collège et du lycée

Pendant 6 ans, il y a eu pas mal d’évolution. Elle a voyagé dans le pays, notamment avec ses parents en moto. Cela lui a permis de découvrir le Vietnam sans passer par les circuits touristiques puisque ses parents avaient des ami.e.s vietnamien.ne.s. Une liberté totale parfois néfaste selon elle, car on peut perdre le sens des choses. En tant que jeune expatriée au Vietnam, on peut tout faire.

Elle a pris des cours de vietnamien la première année ou elle a pu acquérir pas mal de bases, notamment au niveau du vocabulaire. Elle regrette cependant d’avoir arrêté prématurément. Elle regrette également que le lycée, à l’époque, n’ait pas proposé au moins une heure de vietnamien par semaine. Selon elle, cet apport aurait pu être un moyen d’intégration avec les Vietnamien.ne.s. L’école aurait pu créer ce lien social là.

Pendant son adolescence, elle rentrait une fois par an, le temps des vacances scolaire et en profitait pour voir ses ami.e.s d’enfance (moi par exemple,hihi) avec qui elle était restée en contact. A l’époque, il n’existait pas vraiment de réseaux sociaux donc elle utilisait beaucoup le fax et les lettres…Un autre monde !

L’épreuve du bac en Asie

Pour le bac, elle vécu une expérience unique : comme il n’y avait pas assez d’élèves au lycée, tous les lycéen.ne.s français.e.s d’Asie se retrouvaient à Bangkok pour passer leurs épreuves. Tout.e.s étaient logé.e.s dans le même hôtel dans lequel il y avait environ 200 ou 250 élèves expatrié.e.s. Les épreuves étaient concentrées sur une semaine et les résultats arrivaient 3 jours après. Elle garde le souvenir de deux semaines géniales faîtes de rencontres et de soirées. Si elle a pu en profiter comme ça, c’est que pendant son année de terminale en L au lycée français d’Hanoï, il n’y avait que deux élèves dans la classe..par conséquent, le programme était terminé plusieurs mois avant les autres…

Le retour en France

Louise tombe de haut lors de son retour en France. Elle est passée d’une maison à une chambre de 10 mètres carrés et ses parents, eux, restent au Vietnam. Elle se sent en décalage par rapport aux autres la première année. Depuis son retour en 2005, elle est retournée deux fois au Vietnam. Elle pourrait y retourner quelques mois ou un an mais pas plus. De manière générale, elle n’est pas contre une expatriation mais pas plus de 2 ou 3 ans. Elle est attachée à sa vie en France et malgré quelques envies d’ailleurs, elle ne se voit pas aller vivre 10 ans quelque part.

 

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