Cet article vous propose une sélection (non exhaustive) de films lesbiens ! Ces œuvres ont toutes (au moins) un personnage principal LGBTI et des qualités narratives, esthétiques et militantes notables. Ce sont de beaux projets à voir ! N’hésitez pas !
Kyss Mig
Cette oeuvre est notable pour plusieurs raisons : D’une part, c’est l’un des premiers films qui prend le parti de s’investir esthétiquement dans une histoire d’amour lesbienne. L’option pour la Haute Définition tout d’abord, mais aussi les jeux de lumière, la mise en scène ou encore le choix des paysages : tout fonctionne. D’autre part, c’est une histoire intime dans laquelle s’entrecroisent plusieurs destins au cœur de familles version 2.0 et ou, pour une fois, la chute est heureuse. Les deux protagonistes féminines offrent une teneur particulière au récit et on se laisse facilement transporter par une histoire d’amour, en somme toute, relativement banale mais que l’on se surprend à vouloir revoir.
The Kids are all right
The Kids Are All Right est, encore à ce jour, le premier film grand public à mettre en scène des personnages principaux lesbiens, en couple, avec enfants, tout en s’inscrivant dans un registre dramatico-comique. Certaines lesbiennes n’ont pas apprécié le film. La non adhésion au projet est sans doute, la vision en images du danger que représente le tiers (géniteur) au sein d’un couple lesbien. Néanmoins, il faut le prendre pour ce qu’il est ce film : un objet unique en son genre (pour le moment). A la fois écrit et réalisé par Lisa Cholodenko – elle-même ouvertement lesbienne – et construit autour de problématiques qui touchent les mères lesbiennes tout en banalisant ces familles aux yeux du grand public. Un point négatif, c’est la présence de quelques scènes de sexe qui contraindra sûrement les familles homoparentales à le visionner sans leur(s) jeune(s) enfant(s). Pour une fois qu’une famille sur grand écran leur ressemblait un peu, c’est assez regrettable.
Petite amie
Ce film israélien met en scène deux jeunes femmes, l’une rebelle, l’autre plus réservée mais cherchant un moyen d’échapper à sa vie d’adolescente de famille de classe moyenne. Leur rencontre va déboucher sur un changement de vie radicale pour la seconde qui découvrira les folles soirées électro et ses drogues dures mais aussi sa première relation avec une femme. Cette romance ne cache cependant pas l’autre intérêt du film : la sœur de la protagoniste qui tombe amoureuse d’un musulman, contre la volonté de ses parents. Deux amours interdits pour une production israélienne, c’est notable !
80 jours
Voilà encore une belle oeuvre avec des ingrédients que vous ne verrez pas tous les jours au cinéma ! Non seulement, les deux protagonistes sont des femmes, elles sont d’un certain âge (70 ans pour Axun) et cerise sur le gâteau, elles éprouvent des sentiments l’une pour l’autre. Ah oui, et puis c’est un film basque (côté espagnol) ! Les deux femmes étaient les meilleures du monde quand elles étaient adolescentes et ce film marque leurs retrouvailles à l’hôpital lorsque l’une et l’autre rend visite à un proche. Un film juste et des actrices à la hauteur du projet !
Sils Maria
Olivier Assayas a fait assez fort avec ce film qui mérite qu’on le voit une fois, qu’on laisse passer un peu de temps et qu’on le regarde une seconde fois. Objet hybride, inclassable, étrange, qui parle du rapport au temps lorsque l’on est artiste, en particulier comédienne, mais aussi de l’ambiguïté (difficilement dissimulable) entre l’actrice (incarnée par Juliette Binoche) et son assistante personnelle (Kristen Stewart). Une relation entre les deux femmes qui fait écho à la pièce que l’actrice doit se préparer à (re)jouer 18 ans après. Une oeuvre très originale avec deux comédiennes au top.
Carol
On connaissait Aimée et Jaguar mais on ne retiendra que « Carol ». Phyllis Nagy à l’écriture (adaptation d’un roman) et Todd Haynes à la réalisation, ça donne un film qui restera un classique du genre pendant plusieurs dizaines d’années : Tout est franchement réussi ! La reconstruction des ambiances du New York des années 1950, la complexité des deux personnages féminins et les normes sociales au dessus de leur tête, l’esthétisme général, la finesse des dialogues, l’importance des détails et de la réalisation quand l’une pose son regard sur l’autre. La voix de Cate Blanchett est tellement sexy que ce serait un crime de le voir en VF (déjà que c’est nul à la base mais là, vraiment non).
Deux mères
Ce film allemand a été réalisé à partir des témoignages de plusieurs couples lesbiens et on s’en aperçoit vite tant le réalisme est bluffant, ça aurait presque pu être un documentaire ! Comme beaucoup de femmes mariées ou qui vivent ensemble, elles se heurtent à un obstacle de taille : les cliniques de fertilité n’offrent pas de traitement aux lesbiennes souhaitant devenir mères. Avec ce couple, on entame donc des mois de procédures coûteuses, sur le plan moral et financier ! Un poignant récit qui dissèque très justement le parcours de toutes les femmes lesbiennes ayant fait vœu de maternité.
Below her mouth
On ne va pas se mentir, ce n’est pas le scénario le plus travaillé du monde mais on aime quand même ce film pour les scènes érotiques ou sensuelles plutôt bien fichues et le happy end (qui longtemps resta inapprochable pour les amours lesbiens sur petit ou grand écran). Une chose aussi dont on doit se souvenir, c’est que l’équipe (très réduite) de réalisation était entièrement composée de femmes, ce qui a permis de filmer des scènes très intimes, qui n’auraient peut être jamais pu exister dans d’autres circonstances. En bref, une histoire d’amour entre deux nanas canons, on prend !