Récits voyage

La Bolivie, de Copacabana à Potosí


Pour accéder à l’épisode 1 : Mon arrivée à Lima et Copacabana


De Copacabana à La Paz

Le trajet en bus entre Copacabana et la Paz fut vraiment splendide : Un dégradé de couleurs et de reliefs précieux pour la rétine ! Encore une route que j’aurais préféré faire à moto ! En 3h30, on assiste à un panorama unique : cols montagneux enneigés, vue sur le lac Titicaca et ses îles, des paysages secs et froids. A certains égards, cette route m’a fait penser à la province du Séchuan (en Chine, à quelques kilomètres du Tibet) que j’avais visité en 2010. A mi chemin, on nous a fait descendre pour traverser le lac. Le bus sur un navire de fortune et nous – les passager.e.s – sur un petit bateau à moteur.

De l’autre côté de la rive

En attendant le bus qui peinait à avancer sur les flots, nous avons assisté à une course de marche à pieds. Des lignes (plus ou moins officielles) avaient été tracées dans la rue principale du petit village et les participant.e.s devaient s’adapter aux obstacles incessants (bus, piéton.ne.s, animaux) qui s’invitaient sur leur lieu de compétition. Evidemment, j’ai fait partie des nombreuses / nombreux fauteurs.euses de trouble en m’invitant (avec mon pas léger et gracieux) sur la piste (sans faire exprès, le nez au vent, classique). Après 2 ou 3 « Pista !!! » de l’arbitre, j’ai reconnecté les neurones pour me dégager de cette fameuse piste !


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Une arrivée sur les hauteurs boliviennes

Autre moment intéressant de la journée : l’arrivée sur les hauteurs de la Paz ! Outre le fait que ce soit la capitale la plus haute du monde, c’est sûrement l’une des plus atypiques aussi ! Cette ville s’étend sur les flans des montagnes jusque dans la cuvette, d’où un dénivelé important et une perspective impressionnante ! A la station de bus, je partage un taxi avec deux autres jeunes, histoire qu’on ne raque pas grand chose. Seulement voilà, comme je me suis pointée au dernier moment, je pensais qu’ils.elles avaient bien négocié le prix mais on s’est fait un peu arnaquer.

Le pire, c’est qu’après, une fois la troupe sortie du tacos, on a dû se farcir la visite de 5 ou 6 hôtels avec tous nos sacs dans une ville qui ne connait pas les lignes droites et les plats. Au bout d’un moment, il a fallu mettre fin au supplice. Chacun.e a pris le chemin que son cœur lui dicta. J’ai personnellement opté pour une petite guesthouse familiale avec une cour intérieure sans grand charme mais la vue de deux tables et quatre chaises m’a tout de suite attirée : La simple projection de me poser sur l’une d’elles en fumant une clope m’a faite chavirer. Je suis FAIBLE.

Se balader dans les rues de La Paz

Une fois installée, petite balade où j’ai recroisé l’un des gars du taxi mais pas envie de sociabiliser outre mesure. Dans le marché situé à quelques mètres de ma guesthouse, on trouvait des tas de petites merdes moches à la pelle : Des empilades d’immondices sur des kilomètres de trottoirs ! Parfait si on voulait se constituer une collection éclectique d’objets farfelus. A l’heure de trouver quelque chose à becqueter, je n’ai pas pu me résoudre à tester le local « trop local » (ce que j’adore faire, surtout en Asie du sud-est mais là, c’était beaucoup moins inspirant). Le genre où tu manges au cul des piéton.ne.s (les trottoirs sont minces) et des pots d’échappement des vieux bus avec des ingrédients à l’intérieur qui me disaient que je ne pourrai pas passer à l’Ambassade de France le lendemain car j’aurai un appel de « los baños » : le genre d’appel qu’on préfère refuser (sauf si on a 3kg à perdre en 5 jours).

Chercher la nourriture qui nous convient

En quelques jours, j’ai déjà le pressentiment que j’aurai du mal à trouver une bouffe diversifiée satisfaisant mon palet dans ce pays. Le genre de truc qu’on repère vite. Au Népal, en deux jours, j’avais déjà adopté les momos et en une semaine, le Dhal Bat. Même si on ne mangeait que ça, au moins, c’était délicieux ! Ici, il faudra sûrement creuser jusqu’à Potosi pour avoir un truc qui m’inspire. Pour l’instant, je fais la touriste de base et je vais dans des petites gargotes / restos. C’est très frustrant pour moi qui adore manger de la streetfood ! Concernant la douche, c’est définitif, l’eau chaude est accessoire dans ce pays. Un bon drainage revigorant chaque matin et chaque soir, rien de tel pour vous garder « in a good chape ». Dans de nombreuses régions d’Asie, on s’en fout totalement des douches froides ou glacées, il fait une chaleur humide tout le temps (ou presque) mais là, c’est moins sympa car la température et le soleil te disent simultanément « merde »! Le point positif, c’est que tu peux t’amuser à faire de la fumée sous la douche sans cigarette (quand tu n’as pas décidé d’arrêter, c’est sans doute un peu inutile, certes).

Rendez-vous au consulat français de la Paz

Pour avancer dans mon projet, il faut que j’aille gratter à la porte du Consulat car le personnel n’a pas été très réactif par mail ! Inexistant pour être plus honnête. Plus les jours avancent et plus je me dis que ce photo-reportage va être compliqué à réaliser. J’aurais pu choisir l’étude des escargots andins ou un truc dans le genre. Quelque chose de réaliste (pas comme cet exemple pourri) et moins déprimant. Le 20 juin 2013, je me réveille à une heure matinale et file au consulat, sans rendez-vous, afin d’avoir de plus amples infos. Vers 10h00, je me pointe donc dans le quartier d’Obrajes (tout en bas de la Paz, c’est à dire dans les quartiers les plus riches) et l’assistante du consul me reçoit. Elle m’indique qu’elle m’avait envoyé un mail la veille.

Etant arrivée il y a 4 jours, j’étais allée sur internet uniquement pour prévenir la famille et les ami.e.s que j’étais bien arrivée. Dans ce fameux mail, elle m’avait indiqué le nom d’une personne à contacter. Nous avons échangé pendant une trentaine de minutes pendant lesquelles elle m’a redonné les coordonnées de son contact. A ce moment là, je me dis qu’il va sûrement m’être très utile et qu’il serait intéressant de le rencontrer puisqu’il fait partie d’une association qui rend visite aux prisonnier.e.s français.e.s de San Pedro à la Paz.

Si mes souvenirs sont bons, il me semble que ce fameux contact a mis pas 
mal de temps à me répondre par mail et demandait à être payé une belle 
somme pour m'aider à rentrer. Je lui ai donc dit non. Par contre, au Pérou, 
je vais utiliser l'aide d'une fixer pour accélérer mon autorisation 
de photographier.

Après cet entretien au consulat, je déjeune là où j’avais déjà mangé la veille. Petite discussion avec la gérante très sympa. Dans l’après-midi, j’ai acheté un ou deux petits trucs dans les boutiques. La Paz est une ville bruyante, agitée, avec trop de circulation et dont les rues ne font que monter et descendre, mais finalement, elle a un certain charme quand on s’y balade (faut être en forme!). Vers 19h00, je vais me coucher car le départ pour une autre ville approche. Le 22 juin 2013, après avoir passé la nuit dans le bus, j’arrive à Potosi vers 6h00 du matin…


Ressources :


C’était le deuxième article consacré à mon voyage en Amérique du Sud. Si vous souhaitez lire le premier retraçant mon arrivée, c’est par ici.  J’ai également publié deux autres articles dédiés à mon projet dans la prison de la Palmasola  et de Sarita Colonia (Pérou). Bonne lecture ! N’hésitez pas à vous abonner à la page Facebook du blog pour être tenu.e informé.e des derniers articles chaque semaine 🙂

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