Le Comité consultatif national d’éthique s’est prononcé pour l’ouverture de la Procréation médicalement assistée (PMA) aux couples de femmes et aux femmes seules. Tous les voyants sont donc au vert pour sa légalisation, dans le cadre de la révision de la loi bio-éthique, dont les parlementaires ont débattu début 2019. On entend beaucoup de voix s’exprimer sur le sujet. Mais dans les médias traditionnels, les couples de lesbiennes sont trop souvent exclus du débat. Rozenn Le Carboulec a rallumé son micro pour recevoir deux couples de femmes qui ont bénéficié de la PMA.
🗣 Tous les articles LGBT+
💌 Recevoir mes emails privés
🌈 Rejoindre le groupe Facebook
Certain.e.s appellent ça “sortir du placard”, mais on parle plus régulièrement de coming-out. En 6 épisodes, le podcast Quouïr (Nouvelles Écoutes) donne la parole à des personnes qui ont décidé de faire entendre qui elles sont, dans toute leur diversité. Elles sont homosexuelles, bies ou trans, elles habitent en Île-de-France, en Loire-Atlantique ou dans les Alpes-Maritimes et elles disent haut et fort ce cheminement et ce moment charnière de leur vie qui leur a apporté soulagement, joie, mais qui a aussi été parfois source de violence et de rejet.
Quouir est une série de Rozenn Le Carboulec, produite par Nouvelles Ecoutes, réalisée et montée par Alexandre Mognol, mise en musique par Aurore Meyer Mahieu (générique du groupe Bagarre) mixée par Charles de Cillia et coordonnée par Laura Cuissard.
Episode PMA : la parole aux concernées
Angélique et Marion ont 34 et 33 ans. Angélique est actuellement enceinte de 4 mois d’un enfant conçu via une PMA en Espagne. Après trois essais, Angélique est tombée enceinte au mois de juin. Elles racontent découvrir chaque jour de nouvelles difficultés : elles viennent par exemple d’apprendre que, bien qu’elles soient mariées, leur enfant ne pourra pas porter leurs deux noms à la naissance… Vous entendrez également les voix de Tatiana et son épouse, Claire. Elles ont initié une PMA en Belgique en 2012, pendant les débats sur le mariage pour tous. Leur fille Eléonore, qui a 5 ans et demi aujourd’hui, est née en mars 2013. Elles se sont mariées en novembre 2013 afin que Tatiana puisse adopter leur fille, que Claire a portée.
Épisode 6 : Évelyne
Pendant longtemps, Evelyne a eu une sexualité inexistante. Traumatisée par plusieurs meurtres de femmes mères ou enceintes, dont l’affaire du curé d’Uruffe, qui avait défrayé la chronique quand elle était adolescente, Evelyne associait automatiquement la sexualité à la maternité, et la maternité à la mort. Jusqu’en 1964, où elle rencontre Suzan.
Épisode 5 : Shyle
Shyle a 29 ans, il est auteur de chansons et de BD. Bisexuel et genderfluid, il est attiré par les garçons et les filles et peut s’identifier aux deux genres de la même façon. Pour lui, le coming-out a toujours été un non-sujet. Son genre et sa sexualité, ses parents les ont découverts à travers ses oeuvres et ils n’en ont quasiment plus jamais reparlé.
Épisode 4 : Richard
Richard vit à Mandelieu, dans les Alpes-Maritimes. En 1993, il s’est marié en 1993 avec Karyn, avec qui il a eu trois enfants. Pourtant, il le savait dès le début : il était gay. Ce n’est qu’après 17 ans de vie de couple totalement hétérosexuelle et avec une grande appréhension que Richard s’est autorisé à être qui il était.
Épisode 3 : Karell
Karell habite un petit village de 300 habitants, près du Puy-en-Velay. Elle y tient, avec sa compagne Émilie, un gîte d’étape et elles s’y sont mariées en 2016. Dans cet épisode de Quouïr, Karell raconte son coming-out douloureux, sa rencontre avec Emilie et leur projet d’avoir un enfant.
Épisode 2 : Sohan
Pendant des années, Sohan, 18 ans, a refoulé sa transidentité. Il n’avait pas de modèles auxquels s’identifier et le peu de choses qu’il trouvait sur le sujet lui faisaient très peur. Dans cet épisode de Quouïr, vous entendrez comment Sohan s’est d’abord affirmé comme fille lesbienne, la première fois où il a découvert son torse plat ou encore la culpabilité de sa soeur qui n’a pas compris au départ sa transition.
Épisode 1 : Héloïse
Héloïse vit au Raincy, dans le 93. Elle a grandi dans une famille assez aisée, traditionnelle et très catholique de six enfants, dont elle est l’aînée. Héloïse est aussi lesbienne et a, de ce fait, mal vécu les débats sur le mariage pour tous. Non pas qu’elle pense que sa religion et sa sexualité sont incompatibles, au contraire, mais parce que son grand-père affichait fièrement sa participation aux Manif pour tous, contre ses droits. Mais qu’à cela ne tienne, aujourd’hui Héloïse assume parfaitement son identité de lesbienne catholique. Elle continue à aller à la messe et reste très croyante : “Si on enlève le fait que je suis homo, je suis un peu vieux jeu en vrai…!”.